L’arrêt de la production de Goesgen prive Alpiq d’électricité
Actuellement en révision, les installations de la centrale nucléaire soleuroise vont impacter les résultats économiques de ses actionnaires. Le groupe énergétique qui détient 40% de ses parts doit se résoudre à s’approvisionner sur le marché pour tenir ses engagements.

Crédit image: Jérémy Thoma, CC_BY-SA_4
La révision technique des installations est dictée par des risques de surcharge dans son alimentation en eau.
Alors que les installations de Mühleberg, propriété des Forces motrices bernoises, sont en plein démantèlement, celles de Goesgen (SO) doivent attendre pour redémarrer leur production. Actionnaire principale de la centrale soleuroise, le groupe Alpiq annonce que sa production d’électricité sera en baisse de 2,2 TWh, cela jusqu’en février prochain. Le démarrage de Goesgen, actuellement à l’arrêt, doit en effet être certaine de satisfaire les exigences techniques les plus élevées et les plus contemporaines.
Le chantier de remise à niveau des installations inaugurées dans les années 1960 se prolonge. La société exploitante Kernkraftwerk Gösgen-Däniken AG doit donc faire face à un important manque à gagner pour 2025. Ce dernier est chiffré à 500 millions de francs, et Alpiq sera affecté par ce résultat à hauteur de 200 millions, explique-t-il dans un communiqué.
Périmètre
nucléaire préservé
La centrale a entamé des travaux de révision et d’adaptation de ses
installations cet été. Ce chantier vise à renforcer la sécurité. Ils découlent
de la détection de surcharges potentielles dans le système de conduites d’eau d’alimentation.
Celles-ci pourraient en effet se produire en cas de rupture de canalisation
dans le périmètre non nucléaire du site. D’entente avec l’autorité de
surveillance, la direction a donc fait stopper la production.
Alpiq précise cependant que l’état de la centrale est jugé très bon. Les installations ne fournissent cependant de l’électricité à aucun client final. Les actionnaires de la société exploitante doivent ainsi récupérer la quantité d’électricité manquante sur le marché aux conditions actuelles. Alpiq estime donc que son résultat opérationnel sera inférieur aux prévisions de 150 millions environ à la fin de cette année. Il publiera dans quelques jours ses résultats du premier semestre, qui ne doivent pas selon lui être affectés par l’arrêt de Goesgen.