La maison de quartier du nord de Lausanne plus chère que prévu
Le choix de nouveaux matériaux n’est pas sans risque pour le contrôle financier de la construction du futur centre de rencontres des Plaines-du-Loup, au). Un marché trop peu concurrentiel fait grimper la facture finale.

Crédit image: Joud Beaudoin Architectes
Faite en bois, pisé et chanvre, la future maison doit ouvrir ses portes dans quelques mois.
L’originalité se paie au prix fort dans la construction. L’emploi de techniques écologiques et de matériaux durables fait ainsi grimper la facture de la réalisation de la future maison de quartier des Plaines-du-Loup, au nord de Lausanne. Le chantier a donc besoin d’argent frais pour se terminer, et la Municipalité de la capitale vaudoise opte pour une rallonge de près de 700'000 francs pour mener ce projet à terme.
La maison de quartier de ce vaste ensemble de logements et d’activités, fer de lance du développement de la Ville et de son projet Métamorphose, est en effet faite de matériaux peu courants dans la construction, comme le pisé ou le chanvre. La Ville ne dispose en effet de peu de bases de comparaisons pour le recours à ces techniques constructives.
Un marché trop
volatile
Le dépassement de crédit est donc dû à l’absence de données fiables pouvant
évaluer le prix de ces matériaux sur le marché. Leur mise en concurrence est en
effet très limitée, explique la Municipalité. S’ajoutent des offres sous-estimées,
notamment dans les techniques de construction en bois.
Actuellement, la presque totalité des offres a été adjugée. Lausanne a évalué à 10 millions le coût de construction de cette maison, vrai point de rencontre entre les futurs résidents et les visiteurs du quartier des Plaines-du-Loup. Le suivi financier du chantier conduit à demander une rallonge.