La fromagerie de Tourtemagne (VS) modernisée en collectif
Depuis 27 ans, l’établissement haut-valaisan appartenant à la coopérative Augstbordkäserei, regroupe 37 producteurs. Le bâtiment vient d’être modernisé grâce à un investissement de plus de 7 millions de francs. Il transforme chaque année 4,5 millions de kg de lait.

Crédit image: Brutal Güet
Il a fallu un an de travaux pour transformer le site de production.
Propriété de la coopérative d’agriculteurs d’Augstbordkäserei depuis 27 ans, la fromagerie de Tourtemagne, dans le Haut-Valais, bénéficie désormais d’une infrastructure entièrement rénovée, moderne et adaptée aux normes actuelles. Avec ses 4,5 millions de kilos de lait transformés par année, elle occupe un rôle essentiel et prépondérant dans le canton. Elle représente en effet 20 % du lait valaisan valorisé dans les fromageries, sans considérer la production dans les alpages.
Ce lait est fourni par 37 familles paysannes réparties sur 17 communes, entre Loèche et Viège. Employant 15 équivalents plein temps, la nouvelle fromagerie transformera entre 4000 et 18’000 kg de lait par jour, pour un volume total pouvant aller jusqu’à 450 t de fromage par année, en filière bio et conventionnelle.
Une rénovation
conséquente
Le coût des travaux de rénovation et de modernisation s’élève à 7,18 millions
de francs. L’aide cantonale de 2,1 millions de francs a permis de libérer une
contribution fédérale de 1,1 million de francs, un crédit fédéral de 1,56
million de francs ainsi qu’une contribution intercommunale de 508'000 francs.
Le solde est couvert par des fonds propres et des fonds de tiers. Une
coopération avec la fromagerie d’Etiez, dans le Grand Entremont a permis de
transformer de manière transitoire le lait de l’entier de la région de
Tourtemagne durant la phase de réalisation des travaux.
Ces dix dernières années, l’Etat du Valais a soutenu les structures de production fromagère. En comptant les soutiens fédéraux, ce sont près de 12 millions de francs qui ont été investis pour les fromageries valaisannes, comme par exemple dans les projets de développement régionaux (PDR) du Val d’Illiez et du Grand-Entremont. Les soutiens étatiques permettent notamment aux producteurs de maintenir leurs marges et d’être moins fortement impacté par la volatilité du prix du lait industriel.