Le tunnel français du Vuache n’est pas encore assez sécurisé
Les exploitants de l’autoroute entre Genève et Chamonix ne plaisantent pas avec la sécurité. Ils demandent de patientera avant de rouvrir cet ouvrage endommagé en juin par un incendie. Il a fallu remplacer 700 m de voûte, et les nombreux tests opérés sur place ne sont pas satisfaisants.
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Sérieusement endommagé, l’un de ces deux tubes ne rouvrira pas dans l’immédiat.
Cela fait plus de 25 ans que la question de la sécurité dans les tunnels de l’autoroute Blanche mobilise les attentions. L’exploitant de cette voie rapide en direction de Chamonix ne lésine donc pas quand il s’agit de contrôler les équipements. Le dernier à faire les frais de cette exigence, le tunnel de Vuache ne va donc pas rouvrir à la circulation comme espéré. Ses nouveaux équipements techniques ne passent pour le moment pas le cut.
Génie
civil et sécurité
En juin dernier, l’incendie d’un poids lourd avait sérieusement engagé l’un des
deux tubes de l’ouvrage. Il a fallu cinq mois pour assainir 700 m de
galerie. Les travaux ont principalement
porté sur deux volets, l’un sur le génie civil et l’autre sur les équipements
de sécurité.
Béton
carotté avant d’être réparé
L’exploitant de l’autoroute et ses sous-traitants ont commencé par une phase de
carottage sur les 50 m de la voûte touchés par l’incendie. Cela pour déterminer
jusqu’à quelle profondeur le béton avait été endommagé. S’en est suivi une
purge avant la constitution du faîte du tunnel et la pose d’un nouveau revêtement
de chaussée. La réparation a aussi porté sur le remplacement de 228 équipements
techniques. En particulier, près de 5 km de câble ont été changés. Chaque
étape de ce chantier a été accompagnée de tests de fonctionnement à distance.
Tester
plusieurs scénarios, celui du pire compris
Malheureusement pour le trafic routier, les responsables de l’autoroute ne sont
pour le moment pas satisfaits. Le système de ventilation n’atteint pas les performances
attendues. L’efficacité des accélérateurs en voûte est remise en cause. Il est
aussi nécessaire de procéder à de nouveaux contrôles, selon plusieurs scénarios.
Y compris celui de l’incendie.