Un pont ferroviaire pour évacuer les matériaux d’un tunnel routier
Réalisé en béton armé, le nouvel ouvrage CFF du Col-des-Roches (NE) va être mis en service. L’ouvrage facilitera l’accès des trains à la nouvelle plateforme de stockage et d’évacuation des matériaux provenant du percement du tunnel routier de contournement du Locle.
L’aventure du percement du tunnel routier de contournement du Locle (NE) commence par... la construction d’un pont ferroviaire. Dans quelques jours, un ouvrage en béton remplacera un passage métallique pour permettre aux convois d’accès au site de collecte des matériaux excavés par le chantier mené par l’Office fédéral des routes (Ofrou). Les travaux de construction se terminent le long de la route menant du Locle au Col-des-Roches, aux Brenets et à la Franche-Comté.
Soulager
le centre du Locle
Le remplacement de ce pont métallique est dicté aussi par le développement de
la ligne du Franco-Suisse, qui doit aussi décongestionner le réseau routier des
très nombreux travailleurs frontaliers qui l’empruntent. Le but poursuivi par l’Office
fédéral des routes étant aussi de soulager le centre-ville du Locle de tout son
trafic de transit.
Des
tonnes de béton
Le nouvel ouvrage est construit jusqu’à côté de l ‘ancien, par-dessus la route
cantonale. Il est composé de 6 piles en V fondées sur des banquettes et des
pieux forés tubés, explique le bureau d’ingénieurs. D’une longueur de 180 m, le
tablier en auge ballasté est muni de trois systèmes flottants avec joints de
dilatation intermédiaires. 1700 m³ de béton armé et 400 t d’armatures
métalliques ont été utilisés pour sa construction.
Les travaux se poursuivront pendant tout le mois de septembre avec la déconstruction de l’ancien pont métallique, expliquent les CFF. Parallèlement, l’aire de stockage des matériaux d’excavation provenant du futur chantier de percement du tunnel est presque prête. Elle se situe juste à côté du pont. L’évacuation de ces matériaux par train permettra l’économie de l’utilisation de 160'000 camions, rappelle l’Ofrou. Il est prévu d’extrait 2 millions de tonnes de la montagne pour construire le tunnel routier. Soit la moitié du volume de la pyramide de Khéops. Ces matériaux seront ensuite transformés jusque dans la cimenterie Vigier, à Péry-La Heutte (BE), pour y être revalorisés.
Le début du percement du tunnel est imminent. Les travaux vont se poursuivre encore jusqu’en 2032. Ils sont accompagnés de diverses mesures de revitalisation écologique et de création de nouveaux itinéraires de mobilité douce.